Historique des Marches Folkloriques « Marcher » pour les gens de l'Entre-Sambre-et-Meuse a une autre signification que « changer de place ». « Marcher », c'est évoluer derrière les tambours et les fifres. « Marcher », c'est faire parler la poudre. « Marcher », c'est rendre les honneurs. « Marcher », c'est vivre et faire revivre d'anciennes traditions Les Marches Folkloriques de l'Entre-Sambre-et-Meuse trouvent leurs origines dans les processions de croix banales du moyen-âge . Celles-ci avaient lieu dans l'octave de la Pentecôte et étaient destinées à rendre hommage et à permettre de verser l'obole à l'abbaye suzeraine voisine dont dépendait le clergé . L'escorte militaire qui les accompagnait avait pour but d'en rehausser l'éclat mais aussi de préserver les pèlerins contre les bandes de malfrats qui rôdaient à cette époque dans nos contrées. Ces compagnies spéciales d'archers et arbalétriers que l'on appelait "serments" furent les ancêtres des marcheurs. Les uniformes que nos aïeux portaient ont bien évolué au cours des temps et les Marches ont connu des hauts et des bas. C'est dans le courant du XVIII siècle qu'une crise importante frappa nos Marches car de plus en plus ces cérémonies devenaient un prétexte pour s'amuser et tourner le religieux en dérision, ce qui ne plut pas au clergé qui interdit ces manifestations. Les coutumes reprendront en 1802 après le concordat signé entre Napoléon Ier et le Pape Pie VII. C'est à ce moment que les Marches prirent un nouvel essor et devinrent des escortes militaires.
En ce qui concerne les costumes adoptés dans nos manifestations aujourd'hui, ils sont du premier et du second empire.
A ce sujet, il est certain que l'on a d'abord marché en premier empire car de nombreuses défroques de l'armée de Napoléon étaient disponibles dans nos régions.
Ces uniformes se dégradant, nos Marcheurs ont adoptés les costumes militaires de l'époque qui a immédiatement suivi, c'est-à-dire les uniformes que l'on appelle du second empire
mais qui sont pour la plupart des uniformes de notre première armée belge de 1830 et des uniformes de la garde civique de 1850.
Aujourd'hui, on peut rencontrer ces deux types de costumes dans nos Compagnies. |